La dernière fois que je me suis adressée à vous, je vous étalais un mélodrame de Drama Queen au sujet de mes déboires de psychologue et de mon souhait de reconversion partielle pour sauver ma peau. Être psy, c’est bien mais, en souffrance, c’est moyen.
Alors si vous avez malheureusement raté le dernier article, je vous expliquais que mes conditions de travail se dégradaient considérablement à l’hôpital ainsi qu’en libéral et que les dernières réformes du gouvernement n’étaient pas rassurantes pour la profession. N’écoutant que mon anxiété (et non mon courage), j’ai pris la décision de chercher un plan B (un deuxième métier en plus du premier) pour éviter la décompensation totale. Je faisais donc le choix de rester psychologue (mais à mi-temps) et de me former au marketing digital en parallèle et ainsi avoir 2 activités professionnelles.
À ma grande surprise, ma désillusion professionnelle a fait écho et vous avez été nombreux à m’apporter votre soutien ou partager votre vécu en message privé. Mon narcissisme handicapé et moi, on a été profondément touchés par vos retours. Car manifestement, nous étions beaucoup à questionner notre métier et notre rapport au travail !
Et même si ce constat m’a réconfortée au début (preuve que mon complexe d’imposteur avait tort de me répéter que j’étais faible et incompétente), être témoin d’autant de souffrance professionnelle pour un métier aussi passionnant m’a vraiment attristée.
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À deux doigts de créer un groupe de parole pour psys lobotomisés où on pourrait tous pleurer ensemble en buvant de la tequila sur le nombril de Jean-Marc, je me suis dit que le plus simple serait de vous partager ce que j’ai mis en place pour ma reconversion professionnelle partielle.
C’est à travers mon expérience que nous allons voir ensemble comment passer d’un zombie desséché à Beyoncé !
ÉTAPE 1 DE LA RECONVERSION, LE DEUIL
Premièrement, Beyoncé, c’est pas pour tout de suite. Parce que pour pouvoir me relever de ma déception et de mon épuisement professionnels, j’ai dû accepter de passer par des étapes moins glamours et de me casser la gueule.
Salement.
À la poubelle les strass, l’orgueil, la dignité et mon obsession de la maîtrise, j’ai accueilli sans grande conviction le flou artistique et l’angoisse ! J’ai accepté d’être cet ectoplasme honteux et incompris par la société perfusée au XANAX. Je sais, ce n’est pas sexy lady mais accrochez vous jusqu’au bout, ça vaut le coup (#happyend) !
La première étape de ma mini reconversion professionnelle est peut-être la plus douloureuse, mais la plus importante puisqu’il s’agit du deuil. Le deuil du métier que j’avais rêvé depuis toute petite, le deuil de mes idéaux et de mes projets. Ça peut paraître con comme ça parce que personne n’est mort si ce n’est une partie de moi mais ça a été une étape essentielle pour rebondir.
De nature consciencieuse, j’ai décidé que quitte à morfler, autant le faire efficacement en rajoutant la crise identitaire des 30 ans au naufrage professionnel ! Scrupuleuse ou masochiste me direz vous, je n’ai pas encore tranché sur la question… Mon chat quant à lui, est encore en stress post-traumatique.
Voici donc les 5 étapes de mon deuil professionnel:
- Le déni. Durée : environ 6 ans, de mes études à l’attaque de panique dans mon service. Comportements associés : l’évitement cognitif, création d’un TOC pour faire écran. Résultat : efficace les premiers temps, mais le doute s’installe malgré tout.
- La colère. Durée : plusieurs années jusqu’à l’étape 5 (j’ai un bon cardio). Comportements associés : comportement d’opposition constant pour tout et n’importe quoi, ruminations, militer contre des injustices. Résultat : quelques améliorations au niveau des conditions de travail, lutte contre l’effondrement psychique.
- Le marchandage . Durée : 4 mois. Comportements associés : me renseigner sur une installation partielle en libérale, discussion avec l’hôpital pour passer à mi-temps, continuer de faire la révolution en institution (mais avec plus de détachement émotionnel). Résultat : je reste psy mais sous plusieurs formes, un bon compromis ! Jusqu’au COVID et le déclin.
- (La colère, acte II. Durée : 1 an et demi. Comportements associés : militantisme digital (blog, réseaux sociaux), manifestation, grève. Résultat : lutte contre l’impuissance et la dépression, jusqu’à l’épuisement.)
- La tristesse . Durée : 8 mois. Comportements associés : overdose de mouchoir, pleurs plusieurs fois par jour sur mon triste sort et mes rêves avortés. Résultat : je suis dévastée, abattue, perdue, effrayée, submergée de questionnement identitaire et professionnel. Je ne sais plus qui je suis ni ce que je veux et j’en ai ma claque.
- L’acceptation. Durée : 2 mois. Comportements associés : je fais un bilan de compétence, j’accepte de redéfinir mon rapport à ce métier et d’élaborer de nouveaux projets professionnels avec une reconversion partielle. Résultat : fin du deuil.
Voilà en gros l’état des lieux de ma dépression post-partum professionnelle, les hormones en moins. Et je vous jure que même si mon processus de deuil vous semble complètement chaotique, j’ai fait de mon mieux pour m’en sortir et le résultat n’est franchement pas si mal !
Selon Freud et sa libido diffamée, il est nécessaire de désinvestir de vieux projets pour en accueillir de nouveaux. Et j’ai réussi avec le temps à faire le deuil de ce fantasme, ces idéaux que j’avais imaginés, de « cette vie de psy parfaite » que j’attendais pour en accueillir une nouvelle. Je vous rassure, je n’ai pas renoncé à ma vie de psy pour autant, simplement, je l’ai redéfini. J’ai renoncé en revanche à celle que je m’étais racontée pour pouvoir mieux composer avec la réalité des choses et ainsi trouver un meilleur équilibre. Pour résumer, j’ai donc fait le deuil d’un rêve, pas d’un métier.
Un deuil réussi, c’est finalement comme un patronus, c’est très perso. Bien entendu, le vôtre prendra une forme différente du mien ! Ça dépendra de ce que vous avez projeté sur ce métier, sur ce qu’il venait réparer en vous, de vos projets. Mais aussi de votre cardio.
ÉTAPE 2, LE BILAN DE COMPÉTENCE
Parallèlement à ce processus de deuil, complètement paumée entre la colère de l’acte II et la tristesse, ne sachant plus si le problème est mon métier (en lui-même ou ce que j’avais imaginé de lui) ou mes conditions de travail (qui se dégradent), je traîne ma carcasse dans les couloirs de mon service (alias mon bureau, si vous avez bien suivi l’histoire).
Appelant certainement à la pitié, c’est à ce moment qu’une de mes collègues m’a gentiment soufflé de faire un point sur ma situation professionnelle avec un organisme compétent : l’APEC.
Après quelques minutes à farfouiller dans les bas-fonds du web, j’apprends que l’APEC est une association française dont l’objectif est notamment le conseil aux cadres, sur les sujets touchant à l’emploi. L’organisme propose par exemple aux candidats déboussolés d’être accompagnés par des consultants sur différentes questions professionnelles : optimisation d’une candidature, améliorer sa recherche d’emploi ou encore faire le point et entamer une reconversion. Le tout gratuitement, puisqu’on cotise pour en bénéficier sans le savoir (ouais, je suis du genre à ne pas regarder les petites lignes de la fiche de paie). Un miracle ! Mamie avait donc raison.
Sans trop d’attente, je décide donc de contacter l’APEC au sujet de mon post-partum. Au cours de plusieurs RDV et d’échanges avec une psychologue du travail, je fais le point sur mon parcours scolaire, mes expériences professionnelles, ce que qui me convient (plus) dans mon métier ou mon environnement de travail, mes limites, mes besoins, et centres d’intérêt ou encore mes envies. Tout ça, tout ça et bien d’autres choses encore.
Afin d’affiner le diagnostic psychiatrique de mon cas et de refiler du sens à mon existence, je réalise une « sorte de » bilan de compétence grâce à un questionnaire. MOTIVA, c’est en gros un test psychologique qui mesure nos intérêts professionnels, nos leviers de motivations, nos compétences et nos forces, notre degré d’épanouissement actuel ou encore nos soft skills (un concept mystérieux). À la suite de ça, il nous est proposé une liste de métiers qui pourraient nous correspondre et qui ne nécessitent pas une reprise d’étude trop importante. Tant mieux ! Je ne me voyais pas intégrer une licence de contrôle qualité des dictionnaires et de sympathiser avec les fans prépubères de Millie Bobby Brown. L’acné et le Bécherel, très peu pour moi.
Sans grande surprise, un flot de métiers appartenant au domaine de la santé est proposé en première intention. Psychologue, coach, vétérinaire, tout y passe ! Mais pas que ! On me propose également bibliothécaire, prof de sport, zoologiste, grand reporter, interprète en langue des signes, rédactrice web ou brand content manager. Bref, j’ai devant moi une liste de métiers personnalisés aussi longue que l’intestin de mon chat à étudier. C’est dire.
Ce test m’en dira aussi un peu plus sur l’environnement de travail nécessaire à mon épanouissement. Il révèle d’ailleurs que j’ai grandement besoin de confort, de stabilité, de sécurité, de tranquillité et d’autonomie. Une véritable grand-mère, si je résume l’idée. En clair selon MOTIVA, j’ai le profil idéal pour être psychologue à un mi-temps dans la fonction publique et à mi-temps en freelance.
À deux doigts de recracher mon infusion de tequila sur mon écran d’ordinateur, je me concentre pour ne pas hurler ma douleur malgré cette organisation déjà bien rodée depuis 4 ans. Et c’est avec un sourire (que je devine navré) que ma conseillère m’explique que « les statistiques du questionnaire ne prennent visiblement pas en compte la dégradation des conditions de travail dans la fonction publique », d’où cette conclusion bancale. Ok, va falloir actualiser tes dossiers MOTIVA parce que là, ça va pas du tout !
Même si cela ne paraît pas évident au premier abord, je retire beaucoup de positif de cette expérience:
- De la réassurance puisque j’ai compris que je n’étais finalement pas allergique à mon métier de psy mais juste intolérante aux conditions de travail.
- Une meilleure connaissance de mes besoins professionnels et de mon cadre de travail, ce qui me permettra de faire de meilleurs choix.
- Des propositions concrètes de boulots adaptés à qui je suis et mon parcours universitaire et d’envisager sérieusement le processus de demie reconversion.
- Du réconfort par la présence bienveillante de ma consultante.
Un peu comme avec une salade composée, je pige alors que je peux sculpter la vie professionnelle qui me convient en piochant à droite à gauche les ingrédients qu’il me faut pour être bien. Je décide alors d’entamer une reconversion partielle et d’être slasheuse: moitié psychologue en freelance en début de semaine et moitié marketing digital à la fin (peut-être en salariat). Deux métiers complémentaires, l’un passion, l’autre raison, l’un précaire, l’autre stable, ce qui me permettrait de tout concilier.
Ouaip, le copinage avec la frustration c’est visiblement pas pour tout de suite.
ÉTAPE 3, LA RUPTURE CONVENTIONNELLE
Galvanisée par la perspective d’un nouveau départ ou par la coupe de champagne en trop, c’est le jour de mon anniversaire que je prends la décision de démissionner de mon poste à l’hôpital. Libérée, délivrée, terrifiée vous connaissez la chanson. Mais contrairement à moi, l’APEC n’apprécie visiblement pas la reine des neiges.
Selon eux, il serait préjudiciable de démissionner en hâte avant de savoir si mon employeur est prêt « à m’accompagner dans cette reconversion professionnelle ». Diantre ! C’est vrai que ça ne m’avait absolument pas traversé l’esprit ! Après avoir laissé bébé dans un coin, pourquoi me tendrait-il la main ?
Faisant fit de mes réticences, ma consultante m’invite alors grandement à faire une demande de rupture conventionnelle avant de murmurer le mot « démission » aux ressources humaines. Après tout, qui ne tente rien n’a rien, qu’elle dit.
D’après mes recherches, je réalise qu’une rupture conventionnelle, c’est en gros un divorce à l’amiable avec une pension alimentaire à la clé. Et que depuis peu, c’est autorisé dans la fonction publique. Un salarié en CDI peut donc faire la demande d’une RC (pour les intimes) à son employeur pour des raisons internes à l’institution (insatisfactions, conditions de travail, etc.) ou externes (projets, raisons personnelles, etc.). Ou bien encore, un employeur qui veut « encourager le départ » d’un salarié peut aussi lui faire cette proposition. D’un commun accord (puisqu’une des deux parties peut refuser la proposition), employeur et salarié se séparent et mettent fin à ce contrat maudit. Normalement, c’est à peu près « win win ».
De vous à moi, le « win win » ressemblait plutôt à un bras de fer avec Popeye revenant d’une cure d’épinard. Entre les procédures à suivre à la lettre et le suspense, cette partie de poker a été coûteuse en énergie et surtout sans garantie. Pour être tout à fait honnête, j’en ai sacrément chié et c’était pas très beau à voir. Patience, persévérance et cardio étaient mes mantras pendant ce duel de légume.
Alors je vous entends d’ici les psys (et les autres) : « là où je travaille, mon employeur refuse TOUTES les demandes de rupture conventionnelle, c’est la politique interne. Pas besoin de tenter, je sais que c’est mort ». Ne faites pas les innocents avec moi, je tenais aussi ce discours et l’APEC a eu raison de me taper sur les doigts. Parce qu’en adoptant cette attitude résignée devant leurs tentatives d’intimidation, vous leur donnez justement satisfaction. Qui ne tente rien n’a rien, je vous rappelle. Et elle avait raison.
De mon côté, l’acceptation d’une rupture conventionnelle par mon employeur m’offrait deux gros avantages dans ma reconversion professionnelle :
- L’indemnité de rupture me permettrait de financer en partie ma future formation dans le marketing digital ou de refaire un stock de XANAX.
- Et les allocations chômage me permettraient de mettre à profit le temps libéré pour me former sans devoir compenser la perte de salaire par un trafic de stupéfiants (ce qui compliquerait considérablement le futur suivi des cours, des stages, la rédaction du mémoire, les examens, etc).
Du côté de mon ex-employeur, j’imagine qu’il se réjouissait de se débarrasser d’une psy révoltée, gréviste, révolutionnaire, râleuse et procédurière. Bref, d’une grand-mère complètement barrée.
Pour être tout à fait honnête avec vous concernant les pépètes d’une rupture conventionnelle, on ne s’emballe pas, hein ! Pas de quoi devenir Elon MUSK ! Mais cela peut mettre du beurre dans les épinards et ça, Popeye l’avait bien compris.
Toutefois, si la rupture conventionnelle vous semble bien jolie jolie, il est important de vous signaler un inconvénient et pas des moindres ! Si vous êtes de nouveau embauché dans la même institution dans les 6 ans qui suivent votre RC, vous devez rembourser à l’établissement l’intégralité de l’indemnisation de rupture. Et ouais, choisir la RC, c’est renoncer.
ÉTAPE 4, PÔLE EMPLOI et CPF
Si je pensais naïvement que le bras de fer prendrait fin avec la signature de ma convention de rupture conventionnelle, je me trompais sur toute la ligne. D’autres Popeye m’attendaient.
Pôle Emploi:
Il m’aura fallu plus de trois mois pour que Pôle Emploi mettre à jour mon dossier et statut sur ma situation « atypique ». Des heures au téléphone avec ma conseillère, à remplir des dossiers, à me renseigner à droite à gauche. Ma phobie administrative et moi, on était au bord du burn-out. Car si j’ai obtenu une rupture conventionnelle en tant que salariée, mon statut d’auto-entrepreneur (psy libérale) en parallèle complique un chouia les choses et ça, je ne m’y étais pas préparée…
Sotte que je suis !
Pôle emploi, c’est fluide si vous avez une vie classique et sans chichi : le CDI en entreprise, le labrador beige et la maison dans un quartier résidentiel. Mais si vous sortez de ce cadre standard, là on fait sur hors piste. Et pôle emploi n’a manifestement pas eu toutes ses étoiles au ski.
Finalement, après moult délibérations avec différents services de Pôle Emploi, ma conseillère m’annonce que dans ma situation, deux options se présentent :
- La première, si Pôle Emploi considère que je suis en « activité conservée ». Cela signifie que l’organisme distingue les deux activités (libéral VS salariat) comme étant indépendantes l’une de l’autre. Dans cette situation, je toucherais mon CA du cabinet libéral ainsi que l’intégralité de l’allocation due à la RC.
- La deuxième, si Pôle Emploi considère que mon entreprise est trop récente, pas assez stable ou en création. Dans ce cas de figure, l’organisme va fusionner les deux activités (libéral + salariat) et le chiffre d’affaires de mon entreprise va influencer sur le montant de mon allocation. C’est-à-dire qu’en fonction de mon CA, je toucherai des allocations redéfinies mensuellement.
Alors, je suis d’accord avec vous, toute cette logique farfelue m’échappe, mais les voies du seigneur sont impénétrables et mon soulagement sans égal.
Le CPF:
Après cette étape administrative, on ne se relâche pas la pression ! Un dernier petit Popeye m’attendait : le financement de ma formation en lien avec ma demi-reconversion.
Sur internet, je voyais de tout et le choix était difficile à faire. Des formations super ouf à 15 000 euros sur une durée de 3 ans, de 8 000 euros pour 16 mois ou encore 800 euros pour 20 jours. De quoi avoir le tournis, surtout quand on n’est pas du milieu.
Sur ce coup-là, Pôle Emploi a été plutôt réactif et de bons conseils. J’ai pu grâce à eux me positionner assez rapidement et choisir celle qui me conviendrait le mieux. Selon eux, le choix était simple puisqu’ils ne me financeraient AUCUNE formation (partiellement ou totalement). Il paraît que c’est « la politique » quand on est autoentrepreneur. Le hors piste impénétrable du seigneur, tout ça tout ça…
Que cela ne tienne, je vais composer avec mon indemnité de rupture et la somme disponible sur mon compte professionnel de formation (CPF). Le montant rassemblé choisira la formation ! Que Beyoncé se tienne prête pour un putain de duo, je suis en route vers ma reconversion.
BILAN DE MA RECONVERSION, LA GRATITUDE
Ainsi, le deuil d’un métier rêvé, le bilan de compétence, la rupture conventionnelle et Pôle Emploi ont été les 4 étapes fondamentales de mon processus de reconversion partielle. Une sacrée aventure, qui vaut le coup qu’on s’accroche.
Si je regarde en arrière et que je regarde la psy zombie que j’étais il y a un an, j’ai envie de lui faire un câlin et de lui murmurer qu’un renouveau arrive après chaque crise. C’est la fin de quelque chose et le début d’un autre. Les crises nous permettent de nous recentrer sur l’essentiel, de se confronter à soi, au monde et de se réajuster à travers des choix. Les crises sont douloureuses, mais parfois essentielles. Et que grâce à elle, je suis aujourd’hui plus en adéquation avec moi-même. Je suis une psychologue plus épanouie et j’en suis ravie.
Et ce n’est pas sans une certaine émotion sarcastique que j’aimerai aujourd’hui remercier Manu, sans qui rien de tout cette évolution aurait été possible.
Merci à toi, Manu, d’avoir ruiné mes conditions de travail, piétiné mes rêves, abandonné les hôpitaux, précarisé le libéral, insulté mon métier et toutes personnes en souffrance psychique. Tes réformes bâclées m’ont permis de questionner mon rapport à ce métier et de foncer tête baissée dans une crise identitaire. Grâce à tes conneries et à ton mépris, j’ai grandi et évolué. Grâce à toi, Manu, ma carrière a été boostée. Car depuis le COVID, tu m’a poussée dans mes retranchements plus tôt que prévu et je prends de l’avance sur la crise des 40 ans. Grâce à toi Manu, j’ai compris que j’avais en moi les ressources nécessaires pour faire face aux nombreux Popeye impénétrables du futur. Grâce à toi Manu, je suis devenue une adulte plus confiante et accomplie.
Quelle belle métaphore parentale finalement ! J’en serais presque émue.
Aussi, j’ai compris (tardivement certes) que ma carrière et moi serons constamment en évolution et que je devrai me réajuster régulièrement. Que l’équilibre que j’ai trouvé aujourd’hui ne sera plus celui de demain et que c’est ok. Maintenant, « je sais faire » et que des mini reconversions, il y en aura d’autres. Ma personnalité obsessionnelle n’est ravie ravie mais accepte le compromis.
Alors si comme moi vous envisagez une reconversion professionnelle (partielle ou totale) et que vous devez affronter des Popeye en combi de Zombie anémié, je vous recommande de vous entourer de professionnels divers (médecine du travail, RH, APEC, Pôle Emploi et bien d’autres) et de surtout prendre soin de vous. Une reconversion professionnelle, c’est un marathon bourré d’obstacles. Ne négligez donc pas la cure d’épinards, les 5 légumes et le cardio avant de vous lancer, c’est important.
Et n’oubliez pas, who run the world ?
YOU.
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MouhoirS (( 🙂 ))
Patronus, patronus. Il y a du DSM dans le coin. Google, Larousse, ou le bébech, flap, flap sans corner les pages (ah le virtuel), j’irai voir ça. Un petit sup. de culture ne fait pas de mal.
Pour le bilan de compétences dans la même veine en une période raisonnablement courte, »vétérinaire » a failli me faire sourire.
C’est un parcours surprenant (pas trop pour l’administratif cruel en diable) et très intéressant, entre douleur, humour et succès, puisque la réponse est là.
Ayant enchaîné le compte rendu du »témoignage » à charge d’un côté, et la reconversion de l’autre, je poste quelques mots après avoir plongé et tout ça sans épinards. Bonne suite/chance.
Tu gères le marketing digital en entreprise, du coup, ou en auto-entrepreneur ?
Félicitation en tout cas, c’est bien chouette !
Pour le moment, je suis en formation !
A l’avenir, c’est variable. Des particuliers sont intéressés par mes services mais également des institutions. Donc à voir si j’exerce cette seconde activité en autoentrepreneur ou en salariat 🙂 Ca va dépendre des opportunités je pense !