Ce n’est un secret pour personne, j’ai toujours voulu être docteur des soucis !

Avant cette prise de conscience, je suis passée par les phases classiques « vétérinaire », « princesse » et « actrice/chanteuse » mais ça m’a très vite lassée… Du moins, j’ai plutôt bien intégré un principe de réalité: mes limites ! Je n’avais pas de sang royal, n’avais pas le talent nécessaire pour devenir artiste et une flemme certaine de faire 7 ans d’étude post-bac malgré tout l’amour que je porte aux animaux (surtout que les maths et la biologie n’étaient pas mes matières préférées).
Le lycée
Je me suis donc naturellement dirigée vers un bac général, filière Economie et Sociale (Bac ES) et je me suis investie dans différents projets personnels à côté. J’ai notamment fais du bénévolat dans une association et j’ai pu accompagner quotidiennement une personne souffrant d’Alzheimer ainsi qu’un enfant déficient auditif. Ces expériences m’ont permis de travailler sur mes capacités d’écoute et d’adaptabilité. Elles ont également éveillé ma sensibilité concernant la compréhension du fonctionnement humain, ce qui a renforcé mon envie de devenir psychologue.
- Pour entrer dans une faculté de psychologie, un bac général vous sera demandé. Il n’y a pas un bac mieux qu’un autre pour entamer ses études dans cette filière.
Université
Une fois à l’université, on est parti pour 5 années d’étude ! 3 ans de licence et 2 ans de master sont nécessaires pour obtenir le titre de psychologue. Et rappelons-le: seules les universités et les écoles privées de psychologues praticiens de Paris ou de Lyon desservent ce titre protégé !
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Licence:
Durant les 3 premières années d’étude, l’étudiant assistera à des cours théoriques lors de cours magistraux et de travaux dirigés puis aura la possibilité de réaliser des stages de courte durée. Il aura pour matière l’étude de la psychologie sociale, cognitive, développementale, clinique, psychopathologique,… mais aura également des cours de statistique, d’informatique et de langue étrangère !
Au cours de la licence et à la fin de celle-ci, il sera demandé aux étudiants de choisir leur spécialisation (psychologie clinique / psychologie du développement / psychologie sociale / psychologie cognitive, etc…) et de postuler dans des universités qui proposent le master correspondant à leur projet professionnel.
Ex:Après une licence de psychologie généraliste, j’ai souhaité m’orienter en psychologie clinique. Je dû alors rechercher tous les masters de psychologie clinique de France, regarder leurs spécialités (psychopathologie / enfant et adolescent / famille / gériatrie, etc…) et candidater afin d’en intégrer un. Il faut parfois déménager pour faire le master de son choix !

Master:
Une fois sa spécialité déterminée en fin de licence, l’étudiant en psycho candidate donc dans différentes facultés pour intégrer un master. Depuis peu, la sélection d’entrée se fait dès la fin de la licence 3 (auparavant, il se faisait en fin de Master 1). La sélection d’entrée en master est rude car il y a beaucoup d’inscrits et très peu de places disponibles. Il faut donc avoir le meilleur dossier possible et bien préparer son oral pour se distinguer des autres candidats.
Une fois admis dans le master de votre choix, il reste 2 années d’étude partagées presque équitablement entre des cours théoriques et des stages. Et c’est à la fin du master 2 que l’étudiant obtient son titre de psychologue.
Débouchés
C’est bien connu, la psychologie est une filière sous tension (surtout en psychologie clinique) et l’insertion professionnelle n’est pas évidente. Les temps pleins dans une même structure et les CDI sont difficiles à obtenir, il faudra parfois cumuler plusieurs temps partiels… rien n’est impossible avec de la détermination et un bon réseau ! La plupart des offres d’emploi se font par du bouche à oreille, d’où l’intérêt de rester en lien avec sa faculté, ses professeurs, ses anciens référents de stage afin de rester à l’écoute d’opportunités professionnelles ! De plus, certaines zones géographiques sont plus saturées que d’autres, être mobile est un avantage !

Concernant maintenant le salaire des psychologues, on est bien loin du fantasme du psy obsédé par l’argent. En fait, le salaire d’un jeune psychologue sans expérience est très variable. Cela dépendra de son secteur d’activité (structure publique ou privée / statut d’employé ou profession libérale) et de son ancienneté. L’estimation la plus basse serait d’environ 1300 euros net / 1600 euros brut par mois (temps plein) pour un psy en début de carrière.
4 conseils que j’aurai aimé connaitre:
1.Choisis consciencieusement ton université dès la licence et ne prends pas par défaut celle qui est la plus proche de chez toi. Renseignes-toi sur son courant de pensée, son programme et les enseignements qu’elle dispense. Ce choix sera peut-être très important lors de la sélection du master.
2. Profite de ton emploi du temps allégé en licence pour te former, assister gratuitement à des conférences ou t’investir dans un projet associatif qui te tient à cœur. C’est toujours un plus sur ton CV en tant que pro !
3.Ose intervenir en cours pour poser des questions ! Et si vraiment c’est trop compliqué, dirige-toi vers le bureau des tuteurs, des étudiants plus expérimentés seront présents pour te renseigner.
4. Peaufine encore et toujours ton réseau professionnel, il est précieux et sera peut-être utile lors d’une recherche d’emploi ou d’un travail en partenariat.
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J’adore 😀 moi j’aimerais être diététicienne et après psychologue 🙂 j’aimerais me spécialiser avec les enfants, bébés et adolescents. Il faut que je trouves de quoi financé mon BTS Diététique :/. J’ai 21 ans j’espère réussir. J’espère pouvoir être prise avec un bac Pro SAPAT (Services Aux Personnes et Aux Territoires).
Je ne savais pas que l’on devait choisir dès la licence je croyais que les licences étaient toutes les mêmes.
Cette branche m’avait beaucoup tentée fut un temps mais on m’avait aussi parlé de la très faible sélection d’entrée..
Petit hors sujet : As tu des notions sur l’EMDR ? J’ai entendu qu’il était conseillé pour les ESPT. Quel est ton avis ?
La sélection est en effet très stricte, il faut savoir tirer son épingle du jeu 😉
Je réponds à ton hors sujet avec plaisir: J’ai quelques connaissances (vagues) en EMDR mais assez pour te dire qu’effectivement c’est outil recommandé en cas de stress post-traumatique 😉 Il donne de bon résultat de manière général.
La sélection est en effet très stricte, il faut savoir tirer son épingle du jeu 😉
Je réponds à ton hors sujet avec plaisir: J’ai quelques connaissances (vagues) en EMDR mais assez pour te dire qu’effectivement c’est outil recommandé en cas de stress post-traumatique 😉 Il donne de bon résultat de manière général.
Merci pour ta réponse! A bientôt et bonne continuation à toi 🙂
Docteur des soucis ! J’adooore ce nom ! Ton site va plaire à mes proches car mon neveu fait actuellement des études de psychologie puis j’ai la fille de mon meilleur ami qui a 13 ans qui aimerait être psychologue. Tes articles sont très intéressants et si bien expliqués ! Merci !
Ahah, oui j’étais inspirée à l’époque: docteur des soucis et couettologue ! Quand je rencontre des enfants au cabinet et que « psy » ça fait peur, je repense à quand j’étais petite et je leur explique que je suis docteur des soucis, que j’aide les bobos et ça passe beaucoup mieux 🙂
J’espère que mon blog et mes articles pourront renseigner ton neveu et la fille de ton meilleur ami !
Un belle profession
Belle soirée
🤗
J’ai adoré lire ton parcours scolaire.
Tout ton blog est vraiment très intéressant.
Je suis sure que ça pourra aider tout pleins de gens.
Margot
Merci Margot, je l’espere aussi!
Bonjour,
J’ai découvert ton blog en naviguant sur internet et c’est un très bel univers, j’adore ton expression « Docteur des soucis » 🙂 Très beau parcours en tout cas !
A bientôt,
Marie
Merci beaucoup Marie pour ce petit mot !
Le « docteur des soucis » n’est pas exact dans le sens où je ne suis pas psychiatre et donc pas docteur. Mais à 7 ans, j’en étais pas encore là dans mes réflexions professionnelles ! 😉
Ah tiens… J’y réfléchis, parfois, à reprendre mes études… Peut être un jour ! Je garde l’article sous la main 😉
Bonjour Liz,
Si cet article peut apporter des éléments de réponse, tant mieux 😀
Merci pour toutes ces infos.
😉
Merci pour cet article. Je ne veux pas devenir psychologue mais c’est intéressant de voir le parcours (que mon psy m avait déjà un peu expliqué). Bravo en tous les cas au psychologue de faire ce boulot car franchement c est pas évident.
Merci Maud pour ce commentaire !
Nombreux sont les boulots pas évidents (ça dépend d’ailleurs où on place la difficulté), l’important est de ne jamais rester seule quand la situation devient trop complexe à gérer 😉 Et c’est un métier passionnant !
Bonsoir!
J’ai une amie de lycée qui a fait ses études de psycho à la fac de Montpellier. A l’époque, je me rappelle que c’était difficile pour elle de garder le moral car il y avait énormément d’étudiants eu début pour peu d’élus…
Aujourd’hui, elle se régale dans son boulot!
C’est vrai qu’en première année, les amphithéâtres sont bondés ! C’est impressionnant et intimidant au début. Puis progressivement l’effectif se réduit 😉
Coucou 😊. Je n’ai pas eu le sentiment de difficulté particulière pour les Master mais j’ai fait mes études tardivement. Psychologue clinicienne, art thérapeute et actuellement Doctorante en éthologie,.. j’ai quand même décidé de ne rédigée qu’un seul blog.
A bientôt. Bon dimanche.
Piouf, beau CV ! C’est inspirant ! 😀
Et un seul blog pour réunir tout ça, chapeau !
A mon époque, la sélection d’entrée en Master 2 pro était fin M1 et je me souviens qu’il y a avait environ 600 à 800 candidatures (master clinique), 100 personnes convoquées à l’oral et 15 admises. Après, il y avait aussi moins de concurrence pour intégrer le master recherche ! Tout dépend je pense du choix de son master (clinique, cognitive, sociale, etc…), de la taille de la ville et de son choix « pro ou recherche » 🙂