Autrefois tabou, le monde de la psychologie s’est largement démocratisé et n’est plus réservé uniquement aux troubles psychiatriques. Ainsi, nous connaissons tous dans notre entourage quelqu’un qui a déjà « été suivi », autrement dit qui a déjà rencontré un thérapeute.
Il existerait même deux écoles:
- La première s’appelle « 1souci1psy » et part du principe que dans notre société actuelle, c’est anormal d’être triste, en colère ou stressé. Pourtant toutes ces émotions nous sont utiles et nous en avons besoin ! Mais nous sommes bombardés de livres de développement personnel pour nourrir notre quête (insatisfaite) du bonheur, de conseils « bien-être », d’éducation « positive ». Avoir le blues nous ferait presque culpabiliser, ou serait vécu comme un échec. Alors nous allons chez le psy ! Nous sommes là dans une certaine « sur-consommation » du psy et qui l’aurait cru ?!
- La seconde école s’intitule «cébienpourlézotr». En effet, j’ai souvent entendu dans ma pratique des patients me dire à quel point ils étaient étonnés de rencontrer un psy pour leurs « petits » problèmes. Autour d’eux, ils ont un proche qui consulte pour dépression et ne se sentent pas légitime de venir me voir. Ils n’ont manifestement pas la même problématique mais nous n’allons pas forcément chez le psy pour quelque chose de grave !
Pourquoi consulter un psy ?
Mais alors, comment se situer par rapport à cela ? Comment savoir quand consulter et pour quelles raisons ? Beaucoup de facteurs peuvent déclencher l’envie ou le besoin de rencontrer un psychologue et, quelles que soient vos motivations, il n’y a pas une raison plus valable qu’une autre.
Ce n’est pas la nature de l’épreuve que l’on traverse qui détermine si l’on doit ou non consulter, mais plutôt la manière dont on la ressent – Sylvie Angel
Il peut s’agir d’une volonté de résoudre un problème, trouver des réponses à ses questions, surmonter une peur, sortir d’une souffrance, mieux se connaître et se comprendre, dénouer des conflits, reprendre sa vie en main, agir sur un symptôme, etc…

Lorsque nous sommes face à ces difficultés, nous mobilisons tous en nous diverses ressources pour surmonter le problème et calmer l’angoisse qui nous submerge. Ainsi, lorsqu’une personne rencontre des soucis émotionnels, personnels, professionnels ou autres, elle pourra se plonger dans son travail, dans une lecture, dans un sport, ou encore de la relaxation /méditation afin de retrouver en une sécurité interne.
Cependant, ces nombreuses stratégies peuvent parfois se montrer insuffisantes et nous pouvons éprouver le sentiment d’être « bloqués ». C’est effectivement le cas si ce mal-être reste intense, invalidant et s’il s’installe dans la durée. C’est alors le signal qu’il est nécessaire de rencontrer un professionnel qui saura nous accompagner de manière bienveillante.
A lire aussi: Comment choisir son psy ?
Le psy n’agira pas comme un magicien mais plutôt comme un guide qui vous aidera à trouver la réponse qui sommeille en vous. Il s’agit de mettre des mots sur ce que l’on vit et du sens sur ce qui nous échappe ; de comprendre ce qui nous arrive pour ne plus subir ; de comprendre, pour changer et retrouver une paix intérieure.
Entreprendre une thérapie, c’est faire face à ses problèmes pour les surmonter. Cela démontre que vous avez en vous ce courage et cette volonté d’aller de l’avant, cette force intérieure qui vous pousse à vous dépasser. Car OUI ! La clé est en vous, vous êtes votre propre antidote ! Et NON, il ne vous faudra pas 110 ans pour y parvenir.

Parfois, l’intervention du psy est très courte. Le thérapeute peut être sollicité pour des « conseils préventifs » (EX: comment annoncer à mes enfants un décès, un divorce, etc…) ou encore pour « faire un point ».
Donc pour résumer, nous pouvons rencontrer un psy pour se reconnecter à soi ! A l’heure où nous courons après le temps, où on se sent vide, épuisé… prendre une heure pour se poser et réfléchir à soi, c’est pas mal non ?
Quand consulter un psy ?
Quand vous êtes prêt ou quand votre souffrance est trop importante ! Ecoutez-vous !
Mais si vous enchaînez les thérapeutes avec insatisfaction, peut-être est-ce la manifestation d’une certaine « résistance » qu’il faut entendre. C’est le signe que vous n’êtes pas encore tout à fait prêt. Il est donc nécessaire de vous respecter et de respecter votre « timing ». Est-ce le bon moment pour vous d’entreprendre un travail psychothérapeutique ou serait-il plus sécurisant de le commencer plus tard ?
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Très intéressant cet article. Ça fait longtemps que je me dis que je consulterai bien un psy pour faire un point, régler quelques habitudes qui, je penses, relèvent de problèmes sous-jacents mais effectivement, tu as trouvé les mots, je ne me sens pas légitime. J’ai entrepris un travail sur moi il y a quelques temps, je pense avoir avancé sur beaucoup de points mais les plus récalcitrants nécessiteront certainement une aide extérieure. Merci beaucoup pour cet article, je pense me sentir prête très bientôt!
Je partage les avis précédents, bien qu’il semble important de se sentir en confiance avec le thérapeute rencontré.
Actuellement, je souhaiterai travailler sur un aspect de ma personnalité qui m’handicape beaucoup, sur le plan personnel, alimentaire et autres, à savoir que
j’ai la sensation de »fonctionner à contrario » de ce que j’envisage ou ce que je décide.
Je souhaiterai rencontrer quelqu’un pour m’aider à faire le point et trouver le ou
les moyens de me comporter autrement, selon mes désirs.
J’ai fait une première expérience de thérapie il y a 30 ans, qui m’a beaucoup aidée
à avancer dans ma vie, mais je n’ai plus la possibilité de recommencer avec cette personne, qui ne travaille plus maintenant, et j’ai quelques réticences à m’adresser à quelqu’un que je ne connais pas ou qui ne me soit pas recommandée.
Peut-être pourrez-vous m’aider ?
Bonjour Patricia,
Entreprendre de nouveau une thérapie avec une personne différente n’est pas chose aisée pour tout le monde. Cependant, plusieurs solutions s’offrent à vous !
– Vous pouvez vous adresser à votre médecin traitant qui peut vous orienter auprès d’un psy qui répondra à vos attentes et avec qui il a confiance (psychiatre, psychologue clinicien, psychologue TCC,…).
– Sinon, vous pouvez vous interroger sur vos besoins, à savoir: préférez-vous un homme/une femme, quelle tranche d’âge, qu’est-ce qui vous a mise à l’aise lors de votre 1ère thérapie, qu’est-ce qui étant rassurant pour vous ? Vous pouvez alors vous reporter à mon précédent article https://la-parenthese-psy.com/infos-pratiques/comment-choisir-son-psy/ et tenter de prendre contact avec un professionnel ! Osez la première rencontre et faites-vous une idée 😉
Bien à vous,
Line
Un article vraiment passionnant bravo
J’ai fait le choix de suivre une thérapie durant 7 ans cela m’a permis de grandir et de pouvoir à mon tour choisir un métier dans lequel je me régale
Belle journée
C’est tout à fait ça, merci pour ton retour ! Entreprendre une thérapie permet d’aller à sa rencontre, de se découvrir et d’être libre de ses choix (faire des choix en pleine conscience: métier, partenaire,etc…).
A bientôt 😀
Coucou !
J’ai trouvé ton article très intéressant. Pour ma part, je n’ai jamais consulté de psy, même si h’y ai pensé très fort, il y a quelques années, lors de ma rupture. Celle-ci ayant été très douloureuse, je me suis beaucoup renfermée sur moi et ne m’ouvrait plus aux autres (je suis déjà quelqu’un de timide, donc imagines…). Et puis finalement, j’ai rencontré un collègue super adorable, qui a pris le temps de m’écouter, de me « consoler », etc…et puis ça a rapidement été mieux. Mais c’est vrai que se confier à quelqu’un sur sa vie n’est jamais évident. Alors à une personne que l’on ne connaît pas…
Tout dépend des personnes je suppose 😉
Pour certains, se confier à un inconnu est plus simple qu’à un ami ou membre de sa famille. Pour d’autres, c’est tout l’inverse ! Pour pouvoir vraiment se confier à un psy, il faut de la confiance. Et cela s’installe au fur et à mesure des séances. On ne se dévoile pas entièrement dès la première séance, on ne dit pas « tout » tout de suite, il est normal d’avoir des freins au départ. Patient et thérapeute font connaissance !
Mais le plus important, c’est de ne pas rester seule avec sa souffrance. Ton collègue a su t’accompagner dans ce deuil et c’est super 😉
Je trouve qu’il reste encore beaucoup de préjugés sur le fait de consulter un psy et sur les divers maux psychologiques. J’ai souffert (première fois que j’en parle au passé) de dépression à cause de surmenage et le jugement des autres est parfois très lourd à supporter.
Je partage ton avis quant aux émotions, moi-même, suite à cette « expérience », j’ai parfois le doute et peur de faire une rechute quand j’ai des coup de blues.
A bientôt
Je suis tout à fait d’accord avec toi: il reste encore des préjugés. Mais beaucoup moins qu’auparavant, ce qui est plutôt une bonne nouvelle ! Consulter un psy est de plus en plus banalisé, beaucoup de médias abordent les questions de « burn-out » et ses conséquences. J’aime croire que les choses bougent 😉
Lorsque quelqu’un souffre de dépression et que cela suscite des jugements dans son entourage, c’est peut-être que la maladie leurs renvoie quelque-chose d’insupportable, la maladie fait « résonance » en eux. Derrière des « c’est qu’une question de volonté / c’est de la fainéantise », on pourrait presque comprendre que la maladie les touche dans une certaine manière, les fait réagir, les pousse à s’en « défendre » (en jugeant les autres par exemple). Peut-être est-ce des personnes qui ne s’autorisent pas à aller mal, et qui lutte contre la dépression aussi.
Réfléchir de cette manière peut peut-être aider à mettre une certaine distance avec les jugements et de limiter leurs impacts sur soi 🙂
Coucou Line,
Je découvre ton blog et wow quelle belle idée de partager tous tes conseils et experiences dans le domaine de la psy! C’est très réussi et intéréssant en tout cas.
Je reviendrai te lire avec plaisir 🙂
Belle soirée,
Marine.
Merci beaucoup Marine ! Heureuse que ce blog atypique te plaise !
Hâte de te lire à nouveau alors 😉
A bientôt !
Bonjour,
C’est bien de faire un article comme celui-ci. Si cela peut aider une personne à prendre la décision d’aller consulter, si elle en ressent le besoin. Pour le moment, je n’en ai pas besoin personnellement…
C’était mon objectif, déculpabiliser un peu les personnes qui souhaitent mais qui n’osent pas aller voir un psy 😉
Géniale ton article, tellement différent de ce que l’on peut voir sur d’autres blogs.
Même si je n’éprouve pas le besoin aujourd’hui d’aller voir un psy.
Des bisous,
Margot
https://troughthepasturesofthesky.com/
Merci pour ton retour !
Les blogs de psy commencent à fleurir mais c’est vrai qu’il reste une grosse majorité de blog lifestyle ou autres ! J’espère qu’on arrivera à se faire une place dans la blogosphère 😉
Super, j’adore ton article ! J’ai personnellement mis un temps fou avant prendre rendez-vous avec la psy qui me suit depuis plus d’un an maintenant. Elle m’a d’ailleurs dit que selon les études, les patients mettaient en général entre 6 mois et 2 ans entre le moment où ils se disent « il faut que je voie un psy » et celui où ils décrochent finalement leur téléphone. En ce qui me concerne, je trouve que c’est un formidable moyen de déposer quelques valises, d’avoir un regard extérieur et bienveillant (dans certains cas) sur ce qui nous arrive et de pouvoir faire une sorte de bilan à chaque entrevue.
Après, je trouve qu’arrêter de voir un psy du jour au lendemain n’est pas si facile. Pour ma part, je commence à espacer les rendez-vous de plusieurs mois. Un peu plus quand je sens que je peux tenir. Il faut savoir, je crois, s’écouter et ne pas tenir compte d’une quelconque « durée standard ». On s’arrête quand on sent qu’on est prêts. Belle journée à toi !
Bonjour Manon,
Merci pour tes commentaires très riches, c’est un plaisir de lire ton retour d’expérience 🙂
Ta psy a bien raison, il se passe un certain délai entre la prise de conscience « j’ai besoin d’y aller » et la fameuse prise de RDV. Ce 1er pas est toujours un peu effrayant: rencontrer un inconnu et se confier, se faire face et aller à sa propre rencontre, prendre conscience de nos difficultés (le fait de les verbaliser les rendent plus concrètes), un sentiment de honte parfois … Il faut alors s’écouter et respecter sa « temporalité ». Si on rencontre un psy lorsqu’on est pas encore tout à fait prêt, il est possible que des « résistances » s’installent et parasitent le travail psychothérapeutique, le mettant en échec. Alors autant prendre le temps nécessaire !
Ensuite tu soulèves un autre point très important: la fin de la psychothérapie et donc la séparation que cela entraîne. Une séparation, cela se prépare. On espace effectivement les séances, on discute de la fin du « travail ». Cela reste une étape importante et j’ai pour projet d’en faire un petit article ! A lire prochainement donc 😉
Encore merci à toi !
Coucou,
j’ai eu beaucoup de mal à me décider à aller voir un psy. Et puis finalement, l’emprunte de mon passé étant trop présente, j’ai dû y penser. Cela m’empêcher de vivre sereinement, et je suis contente d’avoir eu ces consultations. Ça fait tellement de bien d’être écouter sans critique, sans jugement. Celle que j’ai été voir m’a ouvert les yeux sans que je m’en rende compte, par moi-même.
Bref, tout ça pour dire que ça m’a fait un bien fou. Je le conseille vivement aux gens qui en ressentent le besoin mais n’ose pas franchir le cap. Au placard, les avis malsain de notre entourage.
A très vite.
Ingrid
Bonjour Ingrid !
Je suis heureuse de découvrir ton expérience 🙂
Décider d’aller consulter n’est pas facile pour de multiples raisons et malheureusement pour certaines personnes cela n’est pas vu d’un très bon œil… Et c’est dommage, il s’agit juste de prendre soin de nous ! Peut-être que ta décision produit une certaine « résonance » en eux, un « écho »…
J’espère que de nombreuses personnes liront ton témoignage !