Le 16 mars 2020, j’apprends que je dois fermer mon cabinet et que je ne reviendrai pas travailler à l’hôpital. On m’annonce aussi que je ne peux plus voir ma famille ou mes amis, que je dois me déplacer le moins possible et toujours accompagnée d’une attestation. Le 16 mars 2020, je suis sous le choc comme beaucoup de Français. Et ensuite, c’est la panique qui a pris le relais.

2020, si j’aurai su, je s’rais pas v’nu ! Pas besoin d’être psy pour se rendre compte que cette année 2020 a été difficile à bien des niveaux et pour tout le monde. Marqués par une pandémie mondiale et plusieurs confinements, ces douze derniers mois ont vu notre économie mise à mal, notre santé physique et psychique fragilisée, nos liens sociaux réduits, nos loisirs limités, notre moral au plus bas, notre travail revisité et tant d’autres choses encore.

Cette année a été une année de crise. Et comme chaque crise, elle entraîne un déséquilibre, une perte de nos repères et un état d’inconfort puissant. Mais si la crise nous fait perdre des choses, elle nous a permis d’en obtenir d’autres dans une moindre mesure.

BILAN de 2020 !

Vous l’aurez compris, je vous propose dans cet article de regarder cette année sous un autre angle. Loin de moi l’idée de nier les difficultés de 2020, nous allons plutôt essayer de nous recentrer sur le positif ou dit autrement le « pas trop mal » (on ne va pas pousser le bouchon trop loin non plus !).

Notre capacité à s’adapter:

Cette année a été sous le signe de la frustration. Embrasser sa famille ou ses amis ? Non. Faire du sport en salle ? Non. Aller au resto ou au cinéma ? Non. Voyager ou partir en vacances ? Non. Suivre des formations ? Non. Poursuivre mon activité « normalement » ? Non. Il a donc fallu se réinventer !


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Alors, pour tenir le coup et maintenir mon équilibre de vie, je me suis posé deux questions:

  1. Qu’est-ce qui me manque ?
  2. Que puis-je mettre en place pour rendre mon quotidien plus agréable ?

La première question m’a permis de mettre en lumière les manques que je ressentais et de mieux cerner mes besoins essentiels. Et finalement, à ma grande surprise, j’ai appris sur moi ! Aujourd’hui, je me connais mieux. Moi qui pensais que j’allais développer des TOC de propreté (se laver les mains 100x/jour) ou adorer la solitude, que nenni !

La seconde m’a permis d’agir et de reprendre (un peu) le contrôle de ma vie. Parfois, j’avais la sensation que ma vie m’échappait. Alors, j’ai mis en place des petites actions simples et réalisables pour rééquilibrer ce bordel. N’oubliez jamais que même avec des restrictions, nous gardons en nous une petite marge de manoeuvre pour réduire notre frustration et prendre soin de nous. Mais cela demande un peu de créativité !

adapter son confinement

Identifier le positif:

Ce qui m’a également aidée pendant cette année déstabilisante, c’était bien évidemment l’acceptation du négatif, mais aussi l’identification du positif. Il était essentiel d’accueillir la peur, le stress ou le sentiment d’impuissance que la situation générait. Mais il m’était aussi très important de forcer mon cerveau à observer les changements positifs autour de moi. Parce que oui, il y en a eu ! N’oubliez jamais que votre cerveau est un farceur qui, à cause des distorsions cognitives, retient ce qu’il veut d’une situation ! Alors, comme moi, demandez-vous:

Qu’est-ce qui ne s’est pas trop mal passé durant l’année écoulée ? Qu’avez-vous réussi ? De quoi êtes-vous fier ? Qu’avez-vous appris ? Qu’avez-vous obtenu ? Essayez d’identifier le positif de cette année et dressez-en une liste !

Pour vous aider, je vous partage ma liste:

  • Je me suis rapprochée de certains membres de ma famille en prenant de leurs nouvelles plus régulièrement que d’habitude.
  • J’ai assez bien géré mon anxiété compte tenu de la situation.
  • J’ai su m’adapter et proposer des consultations à distance.
  • J’ai signé un CDI à 50% à l’hôpital après 3 ans de CDD.
  • J’ai appris à dire non et à m’affirmer davantage.
  • J’ai appris à moins contrôler et à devenir plus spontanée.
  • J’ai appris à me satisfaire de moins.
  • J’ai pris le temps de faire mes cosmétiques maison et de prendre soin de ma peau.
  • J’ai eu du temps pour reprendre le sport, apprendre de nouvelles recettes de cuisine, glander devant NETFLIX, jouer à la SWITCH. J’ai eu le temps de décorer mon appartement et d’avancer dans les travaux.
  • J’ai rendu mon chat heureux en étant H24 avec lui.
  • Entre deux confinements, j’ai rencontré de nouveaux amis.
  • J’ai profité à 100% de l’entre-confinement en découvrant ma région d’adoption (la Bourgogne) et en profitant de ma famille (à 1m50 de distance).
bilan 2020

ET DEMAIN ?

C’est en toute transparence que je vous ai partagé ma petite liste et je comprends qu’elle puisse vous paraître bien naive.

Cette année aussi inédite que bouleversante, je l’ai passée à accompagner mes patients. Certains d’entre eux souffraient avant cette crise de troubles dépressifs et de troubles anxieux. D’autres étaient aussi en recherche d’emploi ou de logement. Pour beaucoup, mais surtout pour eux, l’isolement du confinement et les autres conséquences du COVID19 ont été un facteur aggravant leur santé et leur situation. Pourtant ils ont su faire face aux épreuves de 2020 avec sensibilité et force ! Ils ont su tenir, s’adapter et avancer malgré les difficultés. Et j’espère qu’ils sauront le reconnaître et être fiers d’eux. Moi, je le suis.

Cette conclusion m’amène à vous parler d’une notion que j’ai découverte il y a peu. Il s’agit de « la croissance post-traumatique » développée dans le Cerveau&PSycho de novembre 2020 (N°126). Si certains auteurs et scientifiques se sont accordés pour dire qu’une telle situation pouvait déboucher sur un stress-post-traumatique chez les particuliers, d’autres assurent que du positif peut en découler. Des études tendent à prouver qu’en cas d’événements traumatisants (accident, maladie, deuil, etc.) et après le choc et la douleur, des effets bénéfiques apparaissent sur le long terme. En effet, on remarque que chez les personnes ayant subi un traumatisme, certaines parviennent plus tard à apprécier davantage la vie, à gagner en confiance, à être plus authentique avec les autres, à être moins matérialiste voire à adopter une attitude plus spirituelle face à la vie.

Alors, gardez confiance en vous et en l’avenir !


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