A l’heure où nous quittons progressivement le confinement, j’ai eu envie de faire un bilan sur l’expérience déstabilisante et inédite que nous traversons ensemble depuis plusieurs mois.
Le 17 mars dernier, un confinement a été imposé brutalement. Il avait pour objectif de protéger la santé de l’ensemble de la population face à cette pandémie exceptionnelle. Nous avons donc pendant plusieurs semaines axé le confinement sur la protection de notre santé physique. Mais qu’en est-il de l’impact de cette mesure sur notre santé psychique ? Au delà des contraintes, le confinement a-t-il pu nous apporter aussi des bénéfices ?
PERTES ET CONTRAINTES LIÉES AU CONFINEMENT
Un tourbillon d’émotions:
Lorsque le confinement a été annoncé, j’ai assez rapidement contacté les personnes que je rencontrais au cabinet pour leur proposer d’adapter nos séances en téléconsultation. Dans un premier temps, la majorité a refusé. J’ai pu comprendre après coup que le choc de l’annonce avait entraîné un état de sidération. Ce mécanisme de défense protecteur tel « un arrêt sur image » n’a pas laissé de place à la psychothérapie, ni à l’introspection. Au contraire, après le choc de l’annonce, nous étions dans l’action ! Les courses, le télétravail, les enfants à garder, … Au fur et à mesure, nous nous sommes adaptés et avons mis en place de nouveaux repères. C’est ainsi que peu à peu la « réaction » a laissé place à l’anxiété et aux nombreuses inquiétudes. Et petit à petit, les patients m’ont recontactée.
En effet, face à une situation de danger, nous éprouvons naturellement de la peur. Nous avons donc pu ressentir de nouvelles craintes:
- La crainte d’être contaminé et de contaminer un proche,
- celle de mourir par manque de soin convenable,
- la peur de ne pas pouvoir dire adieu à quelqu’un qu’on aime,
- ou de ne pas assister à son enterrement,
- la peur de l’impact financier de la crise,
- ou celle de subir une pénurie alimentaire,…
Ainsi, face à une situation insécurisante, nous allons développer de l’anxiété et une hypervigilance. A court terme, cela va générer chez certains un sentiment de détresse qui va se caractériser par des attaques de panique. Mais si cet état de tension dure trop longtemps, il va entraîner un épuisement physique et psychique ainsi qu’un abattement.
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Mais l’impact du confinement ne s’arrête pas là ! Cette mise en quarantaine a entraîné:
- Un isolement social qui entraîne un vide affectif.
- Une incertitude concernant notre santé, l’avenir, ou la durée du confinement.
- Le manque d’intimité lorsqu’on vit le confinement à plusieurs.
- Une limitation des sorties et des loisirs indispensables à notre équilibre.
- Une perte de nos repères qui maintenaient un certain « rythme de vie ».
- Une surcharge de travail (vie professionnelle et vie scolaire à combiner).
Les répercussions vont se traduire par de l’ennui, de la frustration, une forme d’épuisement mental et de la culpabilité. A terme, cela peut déboucher sur un sentiment de tristesse, une humeur dépressive, des angoisses, de la colère, une irritabilité constante, des insomnies, des plaintes somatiques pour lesquelles il sera tentant de s’auto-médicaliser (abus de médicament, d’alcool, de cigarette,…).
Chez les personnes souffrant déjà d’anxiété ou de dépression, ce confinement a pu accentuer cet état de mal-être initial et a pu les rendre plus vulnérables. Et plus le confinement a duré, plus les effets sur la santé ont été importants.
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Une surcharge de travail:
Vu plus haut, rares seront ceux qui pourront affirmer que ce confinement a constitué de vraies vacances reposantes. Car en plus de l’inquiétude vis-à-vis de notre santé, l’école et le travail se sont invités à la maison en plus des tâches domestiques à gérer. Et ça peut vite devenir infernal ! On manque de cadre, de priorité, on étouffe ! Nous disposons d’une heure pour gérer simultanément les devoirs de Camille (qui ne veut pas travailler), la réunion avec Gérard (et internet ne fonctionne pas) et les courses (avec la queue devant le magasin). De quoi péter les plombs.
Inviter le travail chez soi:
Ce confinement aura eu le mérite de questionner l’efficacité du télétravail et de permettre aux employés de s’y familiariser. Il me semble que beaucoup de chefs d’entreprise s’inquiétaient de voir leurs salariés profiter du confinement et du télétravail pour glander. Au contraire ! Il est prouvé que si notre environnement est calme et adapté, nous sommes plutôt productifs !
Ainsi donc, si nous ne sommes pas vigilants, nous pouvons nous laisser entraîner par le travail et avoir du mal à poser une limite claire. En somme, couper avec son travail peut s’avérer plus difficile en période de confinement puisque notre bureau est dans notre salon. La frontière « vie pro » et « vie perso » devient plus fine et poreuse. L’univers du travail s’engouffre dans notre lieu de vie, dans notre espace de détente, avec l’anxiété ou la pression qui l’accompagne.
L’efficacité du télétravail:
De plus, si vous êtes parents, vous avez donc appris à jongler entre occuper vos enfants, les surveiller selon leurs âges, les accompagner dans leurs apprentissages scolaires tout en combinant votre propre travail. Un job titanesque quoi !
Votre capacité de concentration a donc été mise à rude épreuve et votre efficacité en a souffert. Vous pouvez avoir la sensation de faire en cinq jours une tâche qui vous aurait pris quelques heures si vous étiez dans votre bureau. Au final, nous pouvons être insatisfaits et culpabiliser d’être moins performants.
Mais qu’on soit bien clair: il est absolument normal d’être moins productif lorsqu’on doit travailler dans un environnement ultra sollicitant ! Nous ne pouvons pas avoir la même qualité de réflexion et la même attention quand on doit gérer autant de paramètres. Soyez donc bienveillant envers vous-même, ne vous mettez pas une pression supplémentaire et ménagez votre culpabilité. Vous êtes tout simplement face aux limites du fonctionnement de notre cerveau et de ses capacités.
Privilégiez donc les tâches de travail courtes, structurées et définies en avance. Et n’oubliez pas que les travaux gourmands en concentration devront plutôt se faire quand les petits sont calmes et si possible loin de vous !
L’angoisse d’avoir trop de temps:
En temps de confinement, qu’est-ce qui distinguait un mercredi d’un dimanche ? Nos loisirs extérieurs ne sont plus accessibles et nous pouvons travailler le samedi dans notre salon si on en a envie grâce au télétravail. Certaines personnes étaient même complètement déphasées en se couchant à 3h du matin et se réveillant à 14h. La notion de « temps perçu » en période de confinement m’a donc bien questionnée.
Avant ce confinement, certaines personnes très dynamiques avaient pour habitude de se plaindre de manquer de temps et de devoir courir partout. Elles jonglaient entre les activités et les impératifs urgents, sans parvenir à se dégager un moment de repos. Nous pouvons alors faire l’hypothèse que cet arrêt forcé leur sera bénéfique, mais est-ce réellement le cas ?
Paradoxalement, non, pas forcément. Ces personnes très actives à l’extérieur ont vécu un véritable bouleversement lors de l’annonce du confinement. La pression les stimule, les met en mouvement et elles ne sont plus confrontées à ça en quarantaine. Sans contraintes de temps, il est alors plus difficile (voire impossible) de se mobiliser pour réaliser une tâche, ce qui génère beaucoup de culpabilité.
J’ai toujours rêvé d’avoir autant de temps et pourtant, je n’en fais rien. Le temps est comme suspendu et je n’arrive pas à le mettre à profit.
Pour d’autres personnes, l’action était aussi un refuge pour fuir des pensées parfois insupportables. Une fuite en avant, en somme ! C’est bien connu, l’action ne laisse pas le temps à la réflexion. Les démons étaient tenus à distance grâce à nos activités « qui-font-qu’on-ne-pense-pas ». Et à cause du confinement, elles se retrouvent confrontées à elles-même, à leurs angoisses, à du vide et cela peut profondément les déstabiliser. Le risque de ce face-à-face avec soi-même est l’effondrement (anxieux ou dépressif) et la fin du confinement est attendue avec grande impatience pour pouvoir remettre en place les stratégies de fuite.
La gestion du temps:
Pour des personnes qui ressentent d’importantes contraintes au quotidien, le confinement a plutôt sonné comme un gain de temps et une nouvelle forme de liberté ! Ainsi privées de contraintes professionnelles ou sociales, les jeux vidéos, Netflix ou autres loisirs ont gagné du terrain créant petit-à-petit un décalage dans notre rythme habituel. A terme, le risque est de complètement se déphaser. A trop nous laisser happer par nos activités, nous perdons la notion du temps, ne mangeons pas forcément 3 repas par jour, ne dormons plus à la même heure et ne nous lavons parfois plus.
Nous remarquons alors que même si le travail ou l’extérieur est source de contraintes, il nous cadre et structure nos journées, nous donnant ainsi un rythme de vie. Mais privés brutalement de nos repères, nous pouvons facilement perdre pied, nous sentir désorientés, dépassés et sans aucun contrôle sur la situation.
La temporalité:
Comme nous l’avons vu dans ces deux derniers points, le temps est une notion bien complexe, qui symbolise une durée, un moment, ponctué par des étapes.
En temps normal, nous ressentons trois types de temps:
- Le temps biologique ce qui nous renvoie à nos besoins internes (sommeil, alimentation…).
- Le temps construit en lien avec nos activités (sociales, professionnelles, familiales…).
- Et le temps intime, c’est-à-dire, le temps ressenti. Lorsque je suis plongé dans une activité plaisante, le temps file à toute allure. Lorsque je suis déprimé, le temps devient interminable. Nos émotions influencent donc la perception du temps.
Or, en période d’isolement, ces trois temps bien spécifiques deviennent flous, ce qui nous fait vivre ce temps de confinement à « double vitesse » (parfois très lent, parfois très rapide). Difficile de savoir si nous devons suivre notre temps biologique quitte à perdre nos repères, maintenir coûte que coûte notre temps construit mais sans forcément d’objectif. Qu’en est-il de cette sensation de vivre depuis deux mois la même journée ? La notion de temps devient alors quelque chose de complexe, d’insaisissable, ce qui peut nous désorganiser.
Il est alors important de maintenir un cadre, une routine familière ponctuée d’activités variées pour conserver une structure et un rythme sain.
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Ainsi, entre contraintes émotionnelles et professionnelles, perte de repères, perte de la notion du temps, perte de lien social, le confinement a été synonyme d’inconvénients dans de nombreux domaines. Mais que nous-a-t-il apporté d’autre ?
BÉNÉFICES LIÉS AU CONFINEMENT
Bien que chaque confinement a été vécu de manière singulière en fonction de plusieurs critères (cognitifs, ressources financières, vie en famille, espace de vie,…), il semblerait que nous ayons pu en tirer quelques avantages !
Solidarité:
Régulièrement pendant ce confinement, je prenais des nouvelles de mes patients. Et à ma grande surprise, ils me demandaient comment j’allais moi aussi, comment je supportais cet événement. Un drôle de ressenti m’a envahie: je vivais la même expérience qu’eux et en ça, nous partagions quelque chose en commun. Il y avait moins d’écart entre le patient et son psy, le psy n’était plus forcément perçu comme « celui qui va toujours bien et qui ne vit rien de difficile ». Ce confinement a donc mis en quelque sorte tout le monde sur un « pied d’égalité » !
Cette situation a donc été vécue de manière collective et nous connaissons aujourd’hui toute son importance. En effet, il a été prouvé scientifiquement que le fait de partager une expérience était protecteur pour notre psyché, nous structurait, nous contenait et nous permettait de tenir bon. Un événement vécu collectivement permet de mieux le supporter que si nous étions seul face à la catastrophe.
Je me permets tout de même de rajouter que même si nous étions tous égaux devant le fait de subir les conséquences directes ou indirectes du COVID-19, nous ne sommes pas tous égaux face à la crise. Certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres,cela dépend de leurs ressources économiques et cognitives.
Vivre au même rythme:
Combien de fois ai-je entendu (en temps normal) des personnes souffrant de dépression, de maladies invalidantes, de troubles anxieux handicapants me dire qu’ils se sentaient en décalage avec le reste du monde ? Notre société, qui valorise le dynamisme et l’ouverture extérieure, leur renvoyait quelque-chose de très dur, de douloureux voire presque culpabilisant. Ils étaient différents.
Mais dernièrement, le confinement a obligé tout le monde à tenir un même rythme et à subir les mêmes contraintes, ce qui a réduit fortement cet écart ! Pendant 2 mois, malades et non malades, retraités et « actifs », ont été sur un pied d’égalité, et leur rythme de vie si particulier est devenu une norme. Ainsi, cette mise en quarantaine a pu apporter un certain soulagement et réduire des souffrances chez ces personnes souvent oubliées de la société.
Le foyer, un espace refuge:
J’ai été étonnée de constater que certains de mes patients plutôt anxieux ne me contactaient pas pendant ces deux derniers mois. Et je me suis donc questionnée sur ce que le confinement pouvait leur apporter.
La vie extérieure, de par ses contraintes peut se montrer très anxiogène pour de nombreuses personnes. Si prendre les transports, s’exprimer en réunion, participer à des soirées peut sembler anodin pour beaucoup, pour d’autres, ces différentes activités quotidiennes provoquent du stress et de la pression. Nous retrouvons généralement dans ce cas des profils anxieux, phobiques, introvertis ou encore dépressifs. Au final, il n’a donc pas été surprenant de voir ces personnes soulagées à l’annonce du confinement ! Ainsi, rester chez soi nous permet de ne plus se confronter à ce qui générait du stress, de ne plus nous exposer et cela nous protège. La quarantaine est donc mieux vécue puisqu’elle apporte un certain soulagement. Le confinement a des vertus contenantes et structurantes.
Attention cependant au contre coup lorsque cette période prendra fin et qu’il faudra de nouveau se confronter à ce qu’on redoute.
Se recentrer sur soi:
Si cette quantité de temps a pu générer des angoisses pour certains, pour d’autres, ce temps en suspension a été bénéfique. Ce temps disponible a notamment pu nous permettre de nous questionner et d’écouter davantage nos besoins et nos désirs.
Il a donc été possible de revisiter nos valeurs, le sens de nos actions, la place que l’on donne à notre travail, à notre partenaire, à nos enfants, ou encore la manière dont on gère notre vie. Nous nous sommes progressivement reconnectés à soi, à ce qui est important pour nous-mêmes et qui guide notre vie. Nous avons donc pu faire un bilan sur ce qui nous convenait et ce qui ne nous convenait pas afin d’envisager des changements à l’avenir.
Ainsi donc, ce temps en « stand-by » a pu permettre à certaines personnes de prendre du recul et de réaliser qu’elles n’étaient pas loin du burn-out, qu’elles étaient dans une relation insatisfaisante ou qu’elles ne profitaient pas assez de leurs proches. Ce confinement aura donc été propice à la réflexion et à l’introspection nous permettant ainsi de prendre des décisions pour améliorer notre bien-être !
Se reconnecter à l’essentiel:
Cette crise sanitaire mais aussi économique aura eu comme avantage de nous ré-apprendre à nous satisfaire du nécessaire, à apprécier les choses à leur juste valeur.
Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux. Il faut se satisfaiiiire du nécessaiiiiiire !
Et Baloo avait absolument raison ! Nous sommes parfois si habitués à notre petit confort qu’on en perd progressivement tout plaisir jusqu’à ce que ça en devienne même banal. Mon Kinder Bueno préféré devient sans saveur, l’achat d’une petite robe d’été devient ennuyant, quelle tristesse !
Nous pouvons comparer tout ceci au processus de l’addiction. Si mon premier achat de robe d’été me procure du plaisir, je vais réitérer cette expérience plusieurs fois. Sauf qu’au bout d’un moment, le phénomène d’habituation va ternir ce plaisir, jusqu’à le rendre fade, neutre. Pour retrouver ce plaisir, je vais devoir consommer et acheter plus que d’habitude et c’est sans fin.
En revanche, si je n’ai plus la possibilité d’acheter ma dose de robe d’été, je suis dans une situation de manque. Mais progressivement, je vais m’y habituer et la simple pensée de pouvoir faire du lèche-vitrine (sans forcément acheter) va m’être merveilleux à nouveau ! Ce phénomène permet de remettre à leur juste place les choses et de mettre en lumière ce dont nous avons besoin pour être heureux. Ainsi, nous apprenons que le plaisir vient de la modération. Il nous faut trouver le bon équilibre !
CONCLUSION
A la fois libérateur et angoissant, nous vivons tous le confinement de manière singulière. Comme dans chaque situation où il y a du changement, rien n’est unilatéral. Nous gagnons en contraintes mais nous avons aussi la possibilité de développer des bénéfices. Cette parenthèse agréable pour certains, désagréable pour d’autres aura une fin et ce retour à la vie plus ou moins normale nous apportera lui aussi son lot d’avantages et d’inconvénients.
A ce jour, j’ai pu vous exposer les conséquences à court terme de ce confinement sur notre bien-être. Seul l’avenir nous montera l’impact de cette pandémie et ses conséquences sur le long terme…
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Hello Line,
Merci pour cet article et tes mots très justes. Même si j’ai eu beaucoup de mal à accepter ce confinement forcé au départ (car il a annulé mon expatriation en Nouvelle-Zélande), il m’a finalement apporté beaucoup de positif. Je suis toujours en télétravail et j’adore ça, je profite de mon chéri qui est aussi en télétravail et on prend le temps de vivre plus doucement qu’avant. J’ai quand même hâte de pouvoir rentrer en France quelques jours après plusieurs mois sans mes proches…
Bises et bon week-end
Coucou Line,
C’est vrai que le confinement fait passer par beaucoup d’émotions pas toujours faciles à gérer ^^ Mais j’en retiens la productivité au télétravail et aussi la solidarité c’est beau à voir et ça permet de garder le moral et de garder confiance en l’être humain 🙂
Des bisous !
AH oui c’était les montagnes russes ce confinement. Ce sera de même pour cette période de déconfinement. Pour ma part j’y vais très très progressivement… Tant que le virus est encore là il vaut mieux être prudent.
Coucou,
Le vécu sera très différent d’une personne à l’autre : chez nous, on en a profité pour faire des choses en commun. Mon fils a voulu apprendre à cuisiner, ma fille a ressorti tous les jeux de société et moi,j’ai décidé d’être plus assidu au sport ( en même temps, j’avais plutôt intérêt vu le nombre de pâtisserie maison !). ^^
Bises
Bonjour,
Merci pour ce tableau complet dans lequel on peut se retrouver à plusieurs endroits. Je crois que chacun a vécu le confinement de façon bien différente en fonction des son contexte habituel et « sur le moment ». Les échanges que j’ai pu avoir avec mes ami(e)s du coup ont été très enrichissants et m’ont permis d’affiner le sens de l’empathie.
Pour ce qui est du « télétravail », je pense sincèrement que pour la majorité des salariés concernés, il ne s’agissait en fait de de travail à la maison. Je le différencie du télétravail qui pour moi doit impliquer une autre approche du lien de subordination, de gestion du travail et surtout, le contexte était bien particulier pour ceux qui avaient des enfants. En ce qui concerne la subordination, elle a pu s’exercer à travers des réunions successives à distance qui ont épuisé physiquement les salariés et les ont pour la plupart empêché de montrer leurs compétences de planification autonome du travail.
C’est un vaste chantier mais je crois sentir que ce confinement a au moins ouvert le débat !
Bonjour Carole et merci pour ce commentaire!
J’apprécie de lire un autre point de vue sur la notion de télétravail et ce retour d’expérience 😀
C’est toujours enrichissant !
Très belle analyse Line, très complète. J’ai ressenti beaucoup de ce que tu décris, et je suis aussi passée par des phases de jalousie maladive à l’égard des gens confinés dans un environnement avec extérieur. Mais j’ai aussi beaucoup appris, et je me suis concentrée sur mon expérience en rendant agréable ce qui ne pouvait être modifié. Au final, mon cycle menstruel s’est trouvé bouleversé, j’ai eu des hauts et des bas mais je suis fière de ne pas avoir vraiment flanché et de rester optimiste et plutôt heureuse. Et j’ai constaté avec joie que j’ai fait un choix de vie qui me convient (indépendante) et que mon partenaire de vie est mon meilleur ami. Belle journée à toi.
Bonjour Aurore et merci pour ce retour !
Ce confinement nous a effectivement mis dans bien des états et nous a appris à lâcher prise: « je me suis concentrée sur mon expérience en rendant agréable ce qui ne pouvait être modifié ». C’est tout à fait ça ! 🙂
Coucou Line
C’est sur que cette période nous fait passer par tous les états et ce n’est sans doute pas fini !
Merci pour cet article !
Des bisous
Audrey
Merci pour cette lecture, qui permet de mettre en relief ce qu’on a pu ressentir pendant ces 2 mois. Pour ma part, je n’ai pas contacté ma psy, non parce que je me sentais « bien » (je m’aperçois aujourd’hui à l’heure du déconfinement que j’avais bloqué mes émotions) mais parce que je ne me sentais pas légitime de le faire. Toujours cette habitude de serrer les dents et de souffrir en silence… Je me sens »flouée » maintenant, commevsi j’avais « perdu » 2 mois de thérapie.
Je trouve ça positif de contacter les patients. J’aurais aimé que ce soit le cas pour moi.
Bonjour Nina,
Pour certaines personnes, il est vrai qu’il est parfois difficile de demander de l’aide, et encore plus dans les moments compliqués.
C’est pourquoi j’ai rapidement pris contact avec toutes les personnes que je rencontrais et ce, durant le temps du confinement. Leur montrer que j’étais disponible et présente, même s’ils n’en ressentaient pas le besoin, me semblait important. 😉
Absolument, nous verrons sur le long terme l’impact de ce confinement.
Des études prouvent qu’au delà de 10 jours de confinement, un stress post traumatique peut de développer.